Type : récit
Publication : 2022
Auteur : Hervé Jaouen
Editeur : Presses de la Cité
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Résumé :
Invitation à pérégriner au cœur de la campagne finistérienne, Retour à ma nature est aussi une promenade dans le temps qui nous donne à découvrir la propre nature de l’auteur. On le suit au gré de ses souvenirs, de ses apprentissages, du gamin déluré et aventurier né pêcheur, amoureux fou des rivières, à
l’homme épris de chasse. Oui, écrit-il, on peut être pêcheur, chasseur, et écologiste. Car ici le poids du carnier ou du panier importe peu. L’essentiel est de
communier avec la nature.
Mais lorsque poisson et gibier se font rares, comment éviter la nostalgie ? Hervé Jaouen choisit la fantaisie du dialogue avec son chien. Et d’évoquer ensemble les paradis perdus et les excès de l’agriculture intensive… Avec humour, tendresse et poésie, Retour à ma nature célèbre en mots magnifiques l’amitié, l’amour des chiens, le chant des rivières, les merveilles des prairies et des bois, le long du chemin de vie d’un auteur enraciné dans son pays.
Extrait :
De la première partie, « Enfance quimpéroise d’un pêcheur à la ligne »
" Rien ne me vouait à devenir un pêcheur à la ligne. Personne ne m’a pris par la main pour m’apprendre à lire les pleins et les déliés des rivières.
Je n’ai pas connu mes grands-pères, mais je tiens de la mémoire familiale la certitude qu’ils ne pêchaient pas, bien qu’ils eussent été tous deux riverains de l’Odet, en la commune de Briec.
Gwaz-Ru, mon grand-père maternel, cultivait quelques maigres parcelles vivrières, laissait une pie-noire vagabonder le long des talus, élevait un cochon et récoltait le miel de ses abeilles pour fabriquer son hydromel non loin d’un fameux trou à saumons où il aurait pu prélever de quoi améliorer l’ordinaire de la potée au lard et de la bouillie d’avoine.
Mon grand-père paternel vivotait de petits boulots autour d’un pennti qu’une seule prairie séparait de la rive droite de la rivière, presque en face du manoir de la papeterie d’Ergué-Gabéric où, fantaisie de la destinée d’un descendant de paour keizh treut (littéralement : de « pauvres hères maigres »), j’aurais mes habitudes à l’heure du déjeuner. Sur le canoë en peau de chagrin de la notoriété d’écrivain, je traverserais le fleuve-frontière des classes sociales, par Gwenn-Aël Bolloré régulièrement invité à partager son assiette scandinave de poissons fumés, sa vodka, ses souvenirs littéraires d’ancien propriétaire des éditions de La Table ronde et, en de très rares occasions tant il était discret sur le sujet, quelques bribes de sa participation héroïque au débarquement du 6 juin 1944 avec le commando Kieffer.
Né au bord de l’eau, mon père n’y trempa jamais un hameçon. Jamais je ne l’ai entendu prononcer les mots truite et saumon en breton, langue maternelle, pourtant, d’un fils de paysan qui apprit le français sur le tard à l’école, l’enrichit au service militaire, puis de dictées que lui fit faire ma mère lorsqu’il décida de se présenter à l’examen d’entrée à la SNCF, qu’il réussit.
Avant de s’engager dans la Royale, mon frère, plus âgé que moi de neuf ans, avait pour hobbies le cyclisme, le cross-country, la guitare et les radio-crochets auxquels il concourait en chantant Les Feuilles mortes, La Complainte de la butte et Chanson pour l’Auvergnat avec les accents d’émotion, respectivement, et respectueusement, d’Yves Montand, d’André Claveau et de Georges Brassens.
Il faut croire que je suis devenu un disciple de saint Pierre par la grâce du Ciel. Bénissons les dieux de m’avoir gratifié de ce bon gène et épargné celui des troubles mentaux nichés çà et là dans mon arbre généalogique. Encore qu’écrire soit une forme de névrose obsessionnelle. À chacun la sienne. "
De la deuxième partie, « Pêche à la mouche dans le Finistère »
" Un soir, des heures durant, je tins le rôle non pas du héron mais d’un orant boulonné à genoux sur le socle d’un têtard de chêne, au bord d’un méandre de l’Odet occupé par une compagnie d’espiègles farios qui s’ébattaient en surface et s’aspergeaient d’eau comme des naïades dans le petit bassin d’une piscine. J’étais à quatre pas des plus proches et n’avais pas sorti deux mètres de soie Elles n’avaient cure de ma présence. Nous tenions salon, je passais les plats et elles snobaient le loufiat, refusaient canapés, amandes grillées et autres mets apéritifs salés, croquembouches, macarons et autres pâtisseries sucrées. Elles s’empiffraient de leurs propres provisions. Quoi donc ? S’amusaient-elles à croquer les bulles de leur vin mousseux ? Je changeai de mouche au moins vingt fois. Une seule fut flairée de près, l’émergente de Jacques, sa fameuse et universelle oreille-de-lièvre. Mon inaptitude à tromper les truites me rendit guilleret. Je maniais le fouet, mais c’était moi le maso. "
De la troisième partie, « La Gloire de mes chiens »
" À cause de la difficulté du tir et de leur petitesse dans l’assiette – l’équivalent d’une grive –, coûteuses en cartouches et en dépense physique, les bécassines n’intéressaient qu’une infime minorité de chasseurs. Les poursuivre exigeait du souffle, des gambettes de diable à ressorts et un chien créancé sur ces malignes tapies au sol qui, si vous êtes seul, vous laissent les dépasser et s’envolent dans votre dos en poussant leur cri semblable à un bruit de baiser. Bye-bye, chasseur, et gros bisous sur tes deux joues empourprées par la bise.
Je n’aimais rien tant que les chasser dans les virevoltes d’averses de grésil, bonnet en laine enfoncé sur la tête et chapeau par-dessus, les lèvres badigeonnées de baume indien et le passe-montagne remonté sur le nez. Face au nordet, les oreilles rabattues comme les pointes d’une écharpe flottant au vent, Nessie pouvait couler d’un bout à l’autre d’une pâture et combien de fois ne l’ai-je pas taquiné en bretonnisant mon français : « Elles ont eu été ici, mais elles n’y sont plus. » Persuadé qu’il pistait des traces fraîches, j’observais au loin une bande de pigeons qui l’un après l’autre venaient garnir de guirlandes bleutées les branches nues d’un grand chêne. Je me démobilisais, et j’avais tort. Le chien avait senti les bécassines à une distance incroyable, et soudain elles fusaient de là où je ne les attendais plus. Dans l’affolement j’en visais une sur ma gauche, dans la seconde jugeais une à droite plus facile à prendre, et l’escadrille me passait au-dessus alors que j’hésitais encore. Je me retournais, mes talons buttaient sur une motte, je tirais mes deux coups à la verticale en tombant sur les fesses. Deux trous de plus dans la couche d’ozone, estimait Nessie. Il remuait la queue, content malgré tout. Sa réserve d’indulgence était inépuisable. "
Critiques :
" Dans « Retour à ma nature », Hervé Jaouen (Quimper, 1946) donne de salutaires coups de bêche dans son passé de pêcheur à la ligne. Des classes primaires au collège de jésuites, au gré des cours d’eau des vallées de l’Odet, du Jet et du Steïr, le romancier déroule la pelote de souvenirs centrés sur différents épisodes de captures de truites ou de saumons réalisées avec des copains, armés d’une canne et d’un moulinet et chaussés de prestigieuses et coûteuses bottes Le Chameau. La pêche à la ligne s’invite à la tablée familiale, dans le quartier du coteau du Frugy (à Quimper), à l’école communale et au bahut (ancien lycée La Tour d’Auvergne). Des décennies plus tard, il s’étonne de retrouver le professeur de sciences naturelles qu’il aimait bien à une boutique d’articles de pêche à Châteaulin : « Perfectionniste et bricoleur, il achetait des blanks, raconte-t-il quelque peu admiratif, c’est-à-dire des cannes nues qu’il garnissait lui-même d’anneaux et d’une poignée à sa main ; un type bien : il pêchait à la mouche ». Il se délecte en restituant quelque aparté récréatif de son instituteur de CM2 : « "La truite a des yeux derrière la tête, toujours pêcher avec le soleil en face pour que votre ombre ne se projette pas sur l’eau, allonger doucement la canne, laisser tomber l’insecte, et hop, musette !" Il pêchait au grillon et nous étions quelques-uns à lui en fournir, rapportés à l’école dans des boîtes d’allumettes. » À l’unisson de son camarade Jacot, il salue l’expertise de Pompon en dépit du détestable caractère de l’individu : « La pêche au bouchon est pour nous un inédit fascinant. Le bouchon s’arrête de descendre, s’enfonce doucement. Un poisson ? Non, ver bloqué dans le fond. Un léger coup de canne, le modèle réduit de montgolfière rouge refait surface et reprend son dandinement. Plonge d’un coup. La ligne se tend. Ferrage. Et Pompon de mouliner comme un damné et de s’adjuger son poisson. Tel un prestidigitateur, de la main gauche il déploie son épuisette télescopique, de la main droite abaisse sa canne, glisse le poisson dans le filet et relève ses deux instruments. L’humeur bougonne est sa façon d’être. » Des sentiers de traverse parcourent un récit aussi rafraîchissant qu’une eau pétillante : quand l’écrivain narre ses conversations avec Gwenn-Aël Bolloré, ancien propriétaire des éditions de la Table ronde, lorsqu’il s’amuse de la religiosité de sa mère qui votait pour le Parti communiste, ou quand il se souvient de la lecture du magazine catholique Cœurs vaillants, évoque l’enfance d’Annie, l’infirmière qui deviendra sa femme, raconte la dégustation d’un fameux homard grillé à l’auberge de la Truite, à Locmaria-Berrien, en compagnie de l’écrivain Jean Vautrin, avant de gloser aussi doctement sur la chasse aux bécasses pratiquée avec Farel, un chien springer spaniel que l’exercice a rendu plus nonchalant qu’à l’ordinaire, beaucoup moins fringant en tout cas, comme assagi par les années, à l’exemple de son maître également septuagénaire. Pas un instant, la nostalgie du passé qui baigne le récit ne se teinte de tristesse, elle fourmille d’amour, cette douce mélancolie, de tendresse, d’amitiés, de jeux et d’émotions, de bonheurs simples, en somme. Il feuillette l’album sépia de ses souvenirs avec le style, la verve inimitables qu’on lui connaît. L’écriture aiguillonne le souvenir, observe-t-il si joliment. Écoutez-le chanter encore une fois : « Quand je confectionnais des mouches, j’imagine qu’elles [ses filles, Caroline et Lydie] éprouvaient ce sentiment de paix qui m’assoupissait, enfant, quand ma mère brodait des napperons, assise de profil devant la fenêtre de la cuisine. Mes années de moucheur forment un tableau dont il serait dévastateur de narrer pas à pas la chronologie de l’exécution. Il sera donc pointilliste, et sa couleur dominante, le rose-bonheur. » "
Claude Darras - Décembre 2022 - Encres-vagabondes.com
" Un récit savoureux au long duquel l’auteur raconte sa passion pour la pêche à la ligne. Il est tout petit et déjà pêcheur invétéré. À 12 ans, il n’hésite pas à vendre ses cadeaux de premier communiant pour acquérir la canne à pêche à la mode. Puis il deviendra chasseur : « La pêche fermait, la chasse rouvrait. Les saisons se succédaient, goûteuses, fertiles… » On le voit, au cœur de cette nature qu’il chérit. Il parle de ses arbres, de ces « heures où les bécasses s’appellent ». Et parfois, met la larme à l’œil de son lecteur. "
Eliane Faucon-Dumont - Le Télégramme - 23 mars 2022
" Invitation à pérégriner au cœur de la campagne finistérienne, Retour à ma nature est aussi une promenade dans le temps qui nous donne à découvrir la nature de l’auteur. On le suit au gré de ses apprentissages, du gamin déluré et aventurier né pêcheur, amoureux fou des rivières, à l’homme épris de chasse. Oui, écrit-il, on peut être pêcheur, chasseur et écologiste. Car ici le poids du carnier ou du panier importe peu. L’essentiel est de communier avec la nature. Mais lorsque poisson et gibier se font rares, comment éviter la nostalgie ? Hervé Jaouen choisit la fantaisie du dialogue avec son chien. Et d’évoquer ensemble les paradis perdus et les excès de l’agriculture intensive. "
Quatrième de couverture reprise dans L’Yonne républicaine - Le Journal du Centre - La Montagne - Le Populaire - Centre Presse - Mars et avril 2022
" Petit-fils de modestes paysans, Hervé Jaouen réside toujours dans ce petit coin de campagne qu’il affectionne tant et auquel il consacre une partie de son œuvre littéraire. Dans cet ouvrage autobiographique évoquant son enfance et sa vie d’adulte à Quimper et ses alentours, il raconte son éducation familiale, l’école, puis détaille ses formidables parties de pêche à la mouche et de chasse et surtout son amour de la nature. Lire les souvenirs d’enfance d’un écrivain dont on admire l’œuvre, c’est partager un émouvant moment d’intimité. "
Jean-Paul Guéry - Le Courrier de l’Ouest - Le Maine Libre - L’Anjou Agricole - La Tête en Noir - Mars et avril 2022
" Des souvenirs, des anecdotes, de l’humour et la fantaisie du dialogue avec son chien, l’écrivain propose une balade dans une Bretagne qu’il adore. "
Le Télégramme - 13 avril 2022
" Une ode à la nature finistérienne. Avec Retour à ma nature, un clin d’œil à Pagnol et à La Gloire de mon père, Hervé Jaouen balade son lecteur dans ses souvenirs bretons. Le romarin laisse place aux fragrances des prairies humides. Ça sent la vase, le foin mûr, le goémon ou « l’odeur d’un carré de choux fourragers qui embaume le ragoût mitonné ». Plutôt que le cagnard, il chante l’hiver et « le ululement de la bise dans le conduit de cheminée », quand « la brume grisaille la campagne et encapuchonne les grands arbres d’un voile jaune pâle ». Il nous dit sa tendresse pour les saumons aux longs dos bleutés.
[…] L’auteur a pris un risque à parler de la chasse dans ce livre, tant l’image du chasseur est dégradée. « Dès que vous vous dites chasseur, les regards changent. J’ai voulu rendre la chasse sympathique en la racontant à travers la biographie des chacun de mes chiens ».
Il s’amuse au souvenir de Johnny, teckel à poil dur, dévoreur de cochons d’Inde, et de son basset hound, Jamain du Moulin de Poelay, « un aristocrate cabochard qui n’avait pas le sens de l’orientation », de Nessie, setter anglais qui lui fait abandonner le poil pour la plume. Suivra l’épagneul français Félix, si calme qu’il « aura voué sa vie à la préservation du gibier ». Tout le contraire de Lewis, setter lemon, « un champion de vitesse que j’ai eu à la cinquantaine quand mes poignées d’amour sont apparues, « et il m’a fait courir, celui-là ».
Hervé Jaouen ne pêche et ne chasse presque plus. « Tuer me gêne. Mais j’aime lever le gibier pendant mes promenades avec Farel, mon springer spaniel, et une ou deux fois par an je tire une bécasse, pour faire plaisir à mon chien. »
L’auteur verse une larme d’amertume quand il aborde l’agriculture intensive, les rivières vidées de leurs truites, les pigeons migrateurs disparus. « Les souvenirs, magnifiés par l’écriture, ne sont ni enjolivés, ni exagérés. Tout ce que je raconte est vrai. C’est la réalité telle qu’elle fut. » Car elle n’est plus. "
Ouest-France - 7 avril 2022
" Hervé Jaouen confirme, avec ce Retour à ma nature, qu’il est un formidable raconteur d’histoires, qu’elles soient imaginées sous forme de romans ou autobiographiques comme ici. Il nous entraîne en effet sur les rivages de son enfance, celle d’un gamin casse-cou et inventif, qui trouve mille bonheurs dans des aventures buissonnières, amoureux des rivières et des champs, dans une campagne bretonne qu’une certaine agriculture n’avait pas encore détériorée. Hervé Jaouen nous raconte son amour de la pêche et de la chasse, dans le respect de l’environnement. Ce que l’ancien banquier qu’il fut avant de se consacrer à l’écriture résume ainsi : « Avec pour règle de préserver le capital en n’encaissant que l’intérêt. »
Retour à ma nature se veut un hymne à l’amitié, aux passions partagées, qu’elles soient humaines ou animales. On y découvre ainsi le sympathique Farel, compagnon de bien des aventures.
Originaire de Cornouaille, Hervé Jaouen est aussi un grand amoureux du centre-Bretagne et des monts d’Arrée. « Le dimanche, écrit-il, nous allions de Kerdevot au Huelgoat par le chemin des écoliers : Trégourez, Laz, Châteauneuf-du-Faou, Plonévez-du-Faou, Saint-Herbot… »
Écrit avec son humour habituel et sa sensibilité, Retour à ma nature est une ode d’Hervé Jaouen à la basse-Bretagne, dont il nous livre ici une géographie intime et poétique. "
Erwan Chartier-Le Floc'h - Le Poher - Semaine du 30 mars au 5 avril 2022
" Hervé Jaouen a perdu le goût de la pêche… L’écrivain a beaucoup écrit sur les Bretons. Avec Retour à ma nature (Terres de France), il parle de sa passion pour la pêche et la chasse. Et dresse le constat accablant d’une nature en péril. "
Didier Gourin - Ouest-France - 18 mai 2022 - Lire la totalité de l’article (« Rencontre », en dernière page du quotidien)
« La pêche fermait, la chasse rouvrait, la chasse fermait, la pêche rouvrait… » Ces quelques mots suffisent presque, à eux seuls, à résumer le savoureux récit autobiographique d’Hervé Jaouen. De l’enfance à l’âge adulte, l’auteur nous confie, avec amour et poésie, ses souvenirs et anecdotes vécus au sein d’une Bretagne chère à son cœur et encore préservée des excès de l’agriculture intensive. Il démontre aussi qu’on peut être écologiste et chasseur. Lui pratique la chasse devant soi « avec pour règle de préserver le capital en n’encaissant que l’intérêt… » Ce livre est aussi un hymne à l’amitié. Nées du partage des mêmes passions, au bord des rivières aussi bien que dans les marais à bécassines, les amitiés s’étiolent au fur et à mesure que le poisson et le gibier disparaissent. Une jolie lecture. "
Chasse, sanglier, passion, juin-juillet 2022
Richard Hexam - Le Magazine des voyages de chasse - Août/octobre 2022
" On notera deux choses à propos de la couverture. D’abord la mention « récit » qui précise qu’il ne s’agit pas d’un roman. Et ensuite, alors que deux parties de ce récit sont consacrées à la pêche, l’absence de canne à pêche et de matériel auprès du jeune garçon photographié. Et j’ajouterai que ce qui fait une partie du charme de ce récit c’est que celui qui raconte dresse un beau portrait de l’amitié à travers ses partenaires de chasse et de pêche. Le charme est aussi souligné par l’humour et par le fait que si l’auteur nous donne une leçon de pêche et de chasse il explique avec l’humilité de celui qui transmet comme on lui a transmis. Et pour faire bon poids, mais ceux qui le suivent (voir mes chroniques) le savent, il nous livre des mots et des expressions de sa langue natale : le breton. Qu’importe qu’il ait sélectionné ses souvenirs pour nous distraire et nous émouvoir (le rapport aux animaux familiers est très intense), ce qui compte c’est qu’il ne tire gloriole de rien excepté de sa relation aux hommes. Je ne suis pour ma part ni chasseur – c’est peu facile pour un citadin dans l’âme – ni pêcheur – même si j’ai souvent étant gosse accompagné mon père – et pourtant j’ai pris grand plaisir à savoir par exemple qu’il est utile de pouvoir mesurer le temps quand on pêche la truite (c’est page 133) qu’un chien de chasse peut bouder si vous êtes mauvais tireur. Et quand vous aurez vu/lu le chien danser un pas de deux avec une bécasse vous comprendrez facilement la réaction du porteur de fusil. Vous pourrez ainsi apprécier la finesse du titre qui renvoie aussi bien à la nature que nous côtoyons tous – même en ville, regardez bien – et dont l’auteur s’empare, qu’à celle de cet individu auteur. Et je crois qu’au-delà des simples anecdotes – on appréciera la truite à la Giono – ce récit nous propose de retrouver ce que le monde moderne peut nous avoir fait oublier. Un joli cadeau… Bonne lecture ! "
Noé Gaillars - Voir site
" Toujours une très belle écriture et encore et toujours, des mots en breton pour des expressions de la vie ordinaire… "
Yvon Bouette - Voir site
" Dans son nouvel ouvrage, le Quimpérois Hervé Jaouen ne renoue pas avec la veine du polar qui a (entre autres) fait son succès. Non, ici, l’homme se penche sur son passé, une jeunesse bretonne qui faisait la part belle à la chasse et à la pêche à la ligne. A la nature, somme toute. Culottes courtes, chemisette en Nylon, blouson en Tergal : toute une époque qui ne parlera guère qu’aux plus anciens, les horizons lointains des jeunes s’arrêtant aux tubes des années 80. Semées de mots en breton, ce sont les chroniques d’un fin pêcheur à la mouche doublé d’un chasseur esthète qui aime les bêtes et appartient à la terre de ses aïeux paysans. Histoires d’hommes, de famille, d’amitiés, de chiens. Une certaine idée du bonheur au pays. "
Le Trégor - 16 juin 2022
" Auteur de polars, chroniqueur de sa chère Irlande, Hervé Jaouen est devenu l’un des auteurs-phares de la collection Terres de France. Cette fois, dans Retour à ma nature, il rompt avec la vie des autres pour raconter celle d’un pêcheur-chasseur écologiste du nom d’Hervé Jaouen, amoureux des rivières, des chiens et de la Bretagne au naturel. C’est touchant et savoureux, et finement raconté, comme toujours. "
Bretagne Magazine - Juillet-août 2022
" Cap sur le Finistère ! « Chaque homme a besoin d’être en harmonie avec un lieu », écrit Hervé Jaouen, 75 ans. L’Odet et ses affluents, le Jet et le Stéïr, dessinent des pleins et des déliés avec lesquels l’écrivain remonte le cours de sa vie. Aux bords des rives de l’enfance, il revient sur sa première passion : la pêche. Auteur d’une œuvre prolifique, dont des romans bretons, le Quimpérois nous invite à travers ce récit autobiographique à communier avec l’arrière-pays finistérien et à célébrer l’amour de ses rivières natales. "
Le Pèlerin - 11-18 août 2022
" Les bonnes saveurs d’un retour aux sources… Avec quelle belle ardeur communicative, teintée d’humour, Hervé Jaouen évoque son enfance et sa jeunesse quimpéroise… De vraies années de bonheur, dominées par une passion jamais éteinte : la pêche à la ligne. Ah, les truites de l’Odet appâtées avec des boulettes de Vache qui rit ! Et le cinéma du jeudi avec le compère Jacot, et les colos de la SNCF ! Aucune technique de pêche n’échappe au lecteur, qui en redemande, tant cela est délicieusement raconté. Et la chasse : preuve nous est donnée qu’on peut à la fois aimer les animaux et être chasseur ; et qui dit chasse dit chiens : là encore, que de belles histoires ! "
Le Courrier cauchois et La Renaissance - 19 août 2022
" Mais ce n’est pas seulement dans ce registre [le roman noir] qu’il excelle. En témoignent, plus près de nous, ses romans de terroir, ainsi que son dernier ouvrage, Retour à ma nature. Une déclaration d’amour à la campagne de ses aïeux aussi bien qu’à celle où il vit aujourd’hui, à Ergué-Gabéric. "
Yann Kerautret - Le Chasseur finistérien - Septembre 2022
" Merci pour ce bel ouvrage où tes mots se changent en images couleur sépia. "
Christophe L.G.
" C’est superbe. Vous écrivez comme on respire. "
Nicole P.
" Quel beau livre vous avez écrit là, tout frémissant de vos souvenirs de pêche et de chasse, de la présence, dans l’eau et les sous-bois, de ces bêtes traquées avec délicatesse par cet homme attentif, amoureux de la nature, où l’on voit comme un double, non pas du banquier, mais peu à peu du romancier. Car c’est bien cela qui frappe en second lieu, après que l’on s’est enchanté de vous suivre dans ces pérégrinations si bien évoquées où l’on voit comment se déroulent les années d’apprentissage. Vous rendez tellement bien cette vie de chasseurs, dans l’intelligente complicité des chiens, une activité qui glisse de la forêt traversée par la bête, vers les tableaux et les objets chinés où je vous accompagne avec bonheur. "
Philippe D.
" Je me suis arrêtée dans un premier temps à la page 27 de ton livre, baignée dans un délice d'images, de souvenirs, de récits, d'humour à ton bel art !
Et je reprends dans cette immersion. Mon cher Hervé, ton livre est un enchantement. "
Séverine A.
" Je viens de quitter vos pas que j’ai si agréablement accompagnés dans les champs, les landes et les glèbes, le long de nos talus ou du moins ce qu’il en reste, et dans les petits bois scintillants de rosée…Merci encore pour ce chant de la Nature. "
Alain V.
" J’ai ouvert ton Retour à ma nature comme un nouveau chapitre de tes « golden days ». J’aime toujours autant ton écriture tellement gourmande des nourritures terrestres. "
Daniel M.
En replay sur France Bleu Breiz Izel, promenade à Quimper, dans trois lieux du livre, en compagnie de Crystelle Guy (19 mn).
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